Réquisition d’or : Le gouvernement à la recherche de liquidités

Le ministre de l’Energie, des mines et des carrières Simon-Pierre Boussim a pris, le 14 février dernier, un arrêté réquisitionnant l’or produit par la Société minière d’or SEMAFO BURKINA SA. D’autres sociétés minières se sont vues réquisitionner leur or. La nouvelle est diversement accueillie par l’opinion et la communauté des affaires prise de doute, obligeant le gouvernement à donner des explications, à travers un communiqué publié le lendemain de la réquisition. Selon des informations, l’exécutif est à la recherche d’argent pour renflouer les caisses.

Face à la polémique suscitée par cette décision, la réaction de l’exécutif n’a pas tardé. Le lendemain 15 février, son porte-parole, le ministre de la communication Jean Emmanuel Ouédraogo a publié une note expliquant la décision de réquisition du minerai. « Le gouvernement rassure les investisseurs et tous les autres partenaires du Burkina Faso que la décision de réquisition est dictée par un contexte exceptionnel de nécessité publique qui fonde l’Etat à demander à certaines sociétés minières de lui vendre une partie de leur production d’or », lit-on dans le document.Cette transaction a été opérée à titre exceptionnel et temporaire suivant les conditions d’achat de l’or sur le marché international, précise la note, qui rappelle que le gouvernement demeure respectueux de l’ensemble de ses engagements vis-à-vis de ses partenaires du secteur. Selon nos informations, cette opération de réquisition n’a pas fait objet d’information ou de concertation préalables avec les entreprises concernées.

A travers la note explicative de son porte-parole, le gouvernement tente ainsi de se rattraper conformément au code minier dont l’article 16 stipule que « les installations minières ou de carrières et les substances extraites ne peuvent être ni réquisitionnées ni expropriées par l’Etat que pour un motif d’utilité publique et moyennant une juste et préalable indemnisation fixée d’accord parties ou par un tribunal arbitral ou de droit commun ». Une convention a alors été signée entre le gouvernement et les entreprises dont les lingots ont été réquisitionnées.

Le gouvernement avait approché les sociétés minières pour solliciter leur contribution à l’effort de guerre, selon nos sources. Les mines constituent l’une des importantes sources de recettes financières du Burkina Faso. Selon le 12è rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), elles ont rapporté en 2020 au pays, 290 070 000 000 de francs CFA.

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