Les Burkinabè sont toujours sans nouvelles du Dr Arthur Kenneth Eliott, six ans après son enlèvement dans la nuit du 16 janvier 2016. Les dernières nouvelles du médecin ont été données par l’ex-otage Sophie Pétronin libérée en octobre 2020. Dr Eliott a franchi le cap de 2190 jours entre les mains de ses ravisseurs. Ce médecin australien s’est installé au Burkina Faso depuis 1972 a été enlevé avec son épouse. Son enlèvement avait été revendiqué par Ansar Dine, un groupe terroriste affilié à Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Si l’épouse du médecin Jocelyn Elliott a pu être libérée une vingtaine de jours plus tard, soit le 6 février 2016, l’époux n’a pas encore rejoint les siens.
Après la libération de son épouse, le ministre burkinabè des Affaires étrangères d’alors Alpha Barry promettait que le gouvernement ferait «tout pour le libérer». Six ans après, c’est toujours le statu quo ante. Le nom du Dr Ellioth n’apparait même plus dans les discours officiels des autorités burkinabè. L’enlèvement de ce couple australien engagé dans des opérations humanitaires en faveur des populations du Sahel n’est pas un acte isolé. Le Burkina Faso a subi sa première attaque terroriste d’envergure le 15 janvier 2016 jour de l’enlèvement du Dr Eliott.
L’hôtel Splendide et le café restaurant Cappuccino situés sur l’avenue Kwame Nkrumah ont été visés par des terroristes. Le bilan officiel de cette attaque fait état de 29 morts, 33 blessés et de 126 personnes libérées. Depuis lors le Burkina Faso a basculé dans une série d’attentats terroristes radicaux ayant fait plus d’un millier de morts, plusieurs centaines de blessés, 1 500 000 personnes déplacées internes et plus de 3 280 établissements scolaires fermés.
Ibrahim BILA (Stagiaire)