Union Générale des Etudiants Burkinabè (UGEB)
Association Nationale des Etudiants Burkinabè (ANEB-Ouaga) Corporation ANEB et Délégation Générale Elue (DGE) de l’UFR/SVT : Non à l’arrestation de nos camarades

Dans sa déclaration du 07 février 2024, la corporation prenait l’opinion publique à témoin de la programmation des Travaux Pratiques (TP) dans la promotion de master 1 alors que la crise créée par l’administration est toujours en cours. Elle invitait également les étudiants de la promotion à boycotter ces TP pour exiger de l’administration la satisfaction de leurs revendications. Comme on pouvait s’y attendre les TP n’ont pas pu se tenir. Les étudiants ont répondu à l’appel de la corporation et ne se sont pas présentés. Les quelques rares curieux et autres qui se sont présentés ont rebroussé chemin après explication pour se solidariser à la lutte et au choix de la majorité. Cette attitude des étudiants qui traduit leur maturité et leur attachement vis-à-vis des revendications qui sont posées dans la promotion a provoqué le courroux des autorités qui ont décidé de passer à la répression comme elles savent si bien le faire devant les problèmes les plus élémentaires des étudiants. Elles ont ainsi procédé à l’arrestation manu militari de deux délégués de promotion et proféré des menaces de toutes sortes au camarade DG de la corporation, espérant ainsi résoudre par la terreur la crise qui les oppose à la promotion. Il s’agit de DAMIBA Paul, délégué de Master 1 tronc commun et de SAVADOGO Hamidou, délégué adjoint d’une option de la promotion (BioFA). Ceux qui ont arrêté les camarades délégués de promotion sont venus à bord d’un véhicule de la police nationale et se sont présentés comme tel. C’est donc notre police, notre chère police, appelée partout sur le territoire national au regard des enjeux sécuritaires que les autorités utilisent pour appliquer leurs sales besognes.

Camarades étudiantes et étudiants ;

Il est important de rappeler que la lutte en cours dans notre UFR dure depuis une année. La dernière action des autorités universitaires a été la rencontre entre le Président de l’Université Joseph KI-ZERBO et les DGE, les délégués de promotions de master 1 ainsi que les représentants des structures à caractère culturel, scientifique et syndical de l’UFR. Au cours de cette rencontre, le Président a menacé clairement les étudiants en lutte et promis une répression à la hauteur, car selon lui, c’est une minorité qui s’agite. Les TP programmés ont été boycottés par les étudiants. Les menaces du Président ont été mises en exécution à travers l’arrestation de nos deux camarades.

Camarades étudiantes et étudiants ;

L’arrestation de nos camarades délégués de promotion de master 1 ainsi que les menaces qui pèsent sur le camarade DG de la corporation montre que l’administration croit toujours que c’est en distillant la peur et la terreur qu’elle va parvenir à résoudre la crise en cours. Il s’agit de notre avenir et nous n’allons pas la marchander quoi qu’il advienne. Comme nous l’avons régulièrement démontré le nouveau régime d’études comporte des dispositions anti étudiantes en master tout comme en licence dont l’objectif est de nous chasser de l’UFR. Notre lutte a obligé l’administration de l’UFR à mettre temporairement sous boisseau les dispositions anti étudiantes de ces textes dans la conduite de la promotion P22. Nous devons donc continuer cette lutte pour que les notes éliminatoires et autres dispositions anti étudiantes ne soient pas appliquées à la promotion de master. Nous devons le faire ce d’autant plus que l’arrestation de nos camarades révèle que nous sommes sur la bonne voie. C’est pourquoi, la corporation :

  •                 –  condamne l’arrestation de nos deux camarades et exige leur libération immédiate et sans condition ;
  •                 –  prend l’opinion publique à témoin des menaces qui pèsent sur le camarade DG de la corporation ;
  •                 –  invite les autorités universitaires à se ressaisir, à prendre leur responsabilité et à se recentrer dans leur 
rôle en suspendant la mise en œuvre du nouveau régime d’étude dans notre UFR, seule solution 
véritable à cette crise ;
  •                 –  appelle les étudiants à se mobiliser et à se tenir prêt pour tout mot d’ordre que l’évolution de la 
situation commanderait. 
Libération immédiate et sans condition de nos camarades arrêtés ! Non au nouveau régime d’études !

La direction

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