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Transition : « Il faut réfléchir dès maintenant sur les outils de veille à mettre en place », Germain Bitiou Nama 

Les premiers responsables de l’Organisation de la société civile ‘’Le Front patriotique’’ se sont réunis le 21 janvier dernier à Ouagadougou. Une rencontre qui avait pour objectif de faire le point des activités menées depuis la création de l’association. Selon les premiers responsables, il s’est agi d’apprécier les points de satisfaction, les insuffisances et de définir les perspectives pour l’avenir. A l’issue de la concertation, Germain Bitiou Nama a été reconduit comme Coordonnateur du mouvement.

« L’avenir est fait de défis », a laissé entendre Germain Bitiou Nama dès l’entame de son propos face aux hommes de médias. Des défis qui, poursuit le Coordonnateur, interpellent le Front patriotique sur la nécessité de sa contribution à donner au pays « un socle démocratique fort qui puisse résister aux velléités de coups d’Etat ». Conscients de ce que les coups d’Etat ne font que faire reculer le Burkina Faso, Germain Bitiou Nama et ses camarades confient être donc résolument inscrits dans la dynamique de la construction d’un Etat démocratique rigide.

Le coordonnateur précisera alors que tel est le crédo qui est au cœur des orientations du Front patriotique pour l’avenir. Un plan d’actions contenant ces orientations pourrait être communiqué le moment venu, promet Germain Bitiou Nama, qui s’est vu confier pour une seconde fois, la charge d’assurer la coordination du mouvement. En termes d’actions menées, le coordonnateur a indiqué que le Front patriotique a dénoncé la gouvernance globale de l’ex-président le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.

Il a aussi, ajoute-t-il, posé le problème de la justice, tout en dénonçant la prédation des ressources publiques. La question de l’insécurité surtout, n’a pas été en reste. « Sous Damiba, on faisait beaucoup de bruit mais on ne voyait rien sur le terrain », rappelle Germain Bitiou Nama. 

 Il faut armer le peuple pour sa défense

L’actualité nationale, notamment la crise sécuritaire s’est invitée dans les échanges. A ce niveau, le coordonnateur a indiqué, que son association a accueilli avec une certaine satisfaction la mesure de recrutement des 50 000 volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Cette politique, selon lui, est en phase avec la vision du Front patriotique pour lequel, « il faut effectivement armer le peuple pour sa défense en ce qui concerne cette question de terrorisme ».

Dans l’agenda de l’organisation, il n’est d’ailleurs pas exclu une éventuelle rencontre avec les plus hautes autorités du pays auxquelles pourra être soumise cette vision de défense populaire, a confié Germain Bitiou Nama. Il indique cependant que le Front patriotique condamne l’attitude des soutiens du président Ibrahim Traoré tendant à piétiner le droit des autres burkinabè à opiner sur les questions de la vie nationale.

Selon lui, si le Front patriotique a accueilli avec bienveillance les premières déclarations du nouveau chef du MPSR, il reste tout de même vigilant parce qu’il faut, souligne-t-il, que ces déclarations soient traduites dans la réalité. Pour ce faire, l’association, à l’entendre, continuera à assurer son rôle de veille qui relève de ses missions principales. « La transition ne dure qu’un temps. C’est à partir de maintenant qu’il faut commencer à réfléchir sur le retour à l’ordre constitutionnel normal mais aussi sur les mesures à prendre pour améliorer la gouvernance, les mécanismes de suivi et les outils de veille à mettre en place », a-t-il proposé.

Et de trancher : « Nous ne sommes pas de ceux qui ferment les yeux quand les choses ne vont pas dans le bon sens. C’est une question de principe ».

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