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Situation sécuritaire : Des échos du front peu rassurants

Embuscades, minage d’axes routiers, déguerpissement de populations… Plusieurs localités ont enregistré, ces deux dernières semaines, divers incidents sécuritaires avec pour conséquence, des pertes en vies humaines et en biens matériels. Ces localités relèvent des régions de l’Est, du Centre-Est, du Nord et du Centre-Nord, du Sud-Ouest et du Sahel. Au même moment, les forces armées nationales poursuivent leurs actions de sécurisation du territoire.

Bonne nouvelle pour les populations de Tanwalbougou, Ouagarou, Matiacoali, Kantchari et Diapaga, localités situées dans la région de l’Est. Le convoi de vivres escorté par les militaires dans le cadre de l’opération Tchiadima les a ravitaillées en ce début du mois d’août, d’après des informations diffusées par la radiodiffusion télévision du Burkina (RTB). Cette nouvelle est noircie le 25 juillet dernier, Diapaga, chef-lieu de la province de la Tapoa. Une unité de la Brigade d’intervention rapide (BIR), a heurté un engin explosif improvisé. Cet incident a couté la vie à deux militaires et fait plusieurs blessés, selon les sources sécuritaires. La veille 24 juillet, dans la nuit aux environs de 22h, une irruption d’hommes armés non identifiés en motos, a été signalée dans le village de Didro.

Ils ont tué 10 personnes, pillé et saccagé le Centre de santé et de promotion sociale (CSPS), le dépôt pharmaceutique et des boutiques. Les assaillants se sont par la suite dirigés vers le village de Pè où ils vont donner un ultimatum aux habitants pour déguerpir dès le lendemain 25 juillet. Le village de Didro relève de la commune de Guégueré, dans la province du Ioba, région du Sud-Ouest, relativement épargnée des attaques terroristes. Ce qui n’est pas le cas des Hauts-Bassins où les terroristes sévissent depuis quelques mois. En fin juillet, ils ont assassiné le major du CSPS de Niamberla, localité située dans la commune de Ndorola, dans la province du Kénédougou. Des circonstances de cet assassinat, les informations indiquent que c’est de retour d’une rencontre à Ndorola que l’infirmier a été intercepté par les terroristes qui, après l’avoir obligé à abandonner sa moto, vont le conduire au flanc d’une colline se trouvant à environ 1km de la voie où il sera exécuté.

Toujours dans cette province, six Volontaires et un dozo ont perdu la vie suite à une embuscade, dont ils ont été victimes le 2 août, dans le village de Sindo. Selon les sources sécuritaires, les terroristes ont enlevé dans la nuit du 1er août, un jeune du village. Et c’est lorsque les VDP sont entrés en action, à la traque des terroristes, qu’ils vont tomber dans l’embuscade.

26 personnes tuées sur l’axe Bitou-Cinkansé

Au Sahel précisément, des informations parvenues à L’Evénement ont fait cas de la mort, le 30 juillet, de cinq gendarmes et d’un volontaire à Solhan, dans le Yagha. Le village de Syn Donkuy, relevant de la commune rurale de Bondokuy, province du Mouhoun s’est aussi vidé de sa population le 7 août dernier. Les groupes terroristes ont donné un ultimatum de quelques heures aux habitants pour déguerpir selon des sources sécuritaires. Le 6 août, les terroristes ont attaqué plusieurs véhicules sur la route nationale n°16 entre Cinkansé et Bitou, dans le Boulgou.  26 personnes toutes des civils, ont été tuées au cours de l’attaque, sept véhicules contenant plusieurs articles divers incendiés. Les blessés ont été évacués au Centre médical de Bitou. Les corps des victimes ont été envoyés à la morgue du Centre hospitalier régional de Tenkodogo. Dans un communiqué, publié le lendemain 7 août, le président de la délégation spéciale de la commune de Tenkodogo, Somi Bérenger Pooda, a invité « toute la population, en particulier les jeunes, à se mobiliser pour donner des sépultures dignes aux victimes de cet acte barbare ».

L’axe Yako – Ouahigouya à éviter entre 18 h du soir et 06 h du matin

Le Gouverneur de la région du Nord, Kouliga Albert Zongo, lui, a dans un communiqué en date du 25 juillet 2023 exhorté les usagers de la Route nationale n°2 (RN 2), à prendre toutes les dispositions nécessaires pour éviter au maximum tout trafic de quelque motif qu’il soit, dans les deux sens du tronçon Ouahigouya-Gourcy-Yako, entre 18 heures du soir et 06 heures du matin. Selon le communiqué, ces dispositions visent à préserver la sécurité des usagers de la RN2, reliant Ouahigouya à Ouagadougou. Malgré tous les moyens aériens et terrestres déployés ces derniers temps pour la reconquête du territoire national, force est de constater avec cette situation que beaucoup reste à faire.

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