Surnommé Pierre « CDR » par ses compagnons de lutte, le Colonel Pierre Ouédraogo est considéré comme l’une des figures de la révolution d’août 1983. Capitaine au moment de la période révolutionnaire, il a été Secrétaire général des Comités de défense de la révolution (CDR) sous le Capitaine Thomas Sankara. «Bien avant l’avènement de la révolution, lui et ses camarades, dont Thomas Sankara avaient créé des groupes clandestins au sein de l’armée. Avec ces groupes, ils avaient pu concevoir l’organigramme de la révolution », a confié à notre confrère libreinfo.net, Luc Damiba, proche collaborateur de Pierre Ouédraogo et secrétaire général du Comité international mémorial-Thomas Sankara (CIM-TS). Après l’assassinat du père de la révolution burkinabè, le 15 octobre 1987, Pierre Ouédraogo a témoigné avoir été arrêté et détenu du 17 octobre 1987 au 17 mai 1988, avant d’être libéré et radié de l’armée, pour être reversé comme enseignant affecté à Fada, dans la région de l’Est.
Ingénieur en communication de formation, l’ancien CDR a depuis lors, occupé divers postes de responsabilités à l’Office national des télécommunications (ONATEL) et à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), comme directeur de la Francophonie numérique. Pierre Ouédraogo était jusqu’à sa mort, président du Comité international Mémorial Thomas Sankara (CIM-TS). Il a également été un témoin clé dans le procès de l’assassinat de Thomas Sankara.
Il est décédé juste deux mois après le décès du capitaine Boukary Kaboré, dit le Lion.
Minata Dabiré