Paroles de politicien
Le propos suivant a été tenu par Léonce Koné à la conférence de presse qu’il a organisée le 15 avril 2015 en sa qualité de président du directoire du CDP. Répondant à la question sur la demande d’extradition du président Compaoré formulée par le MBDHP voici ce qu’il avait répondu. La retranscription est de L’Evénement. « Sur la demande d’extradition du président Compaoré qui a été faite par le mouvement burkinabè des droits humains; vous savez nous sommes dans un contexte assez agité de la transition où plusieurs mouvements de la société civile ou organisations de la société civile font des déclarations pour la galerie parce qu’il est évident que cette demande d’extradition n’aura aucune suite. En tout cas pas là où elle est présumée être adressée. Je voudrais vous rappeler qu’ici même au Burkina, de par la Constitution de notre pays, le président Compaoré bénéficie d’une amnistie pleine et entière pour toute la période qui couvre ses mandats, ça c’est le premier fait et puis deuxièmement, je ne vois pas à quel titre, pour quel chef d’accusation on pourra engager des poursuites contre lui, ici aujourd’hui. C’est un jeu de posture qui ne nous impressionne pas du tout et qui n’impressionne personne dans le milieu concerné. ». Invité de radio Liberté le 2 Mai dernier dans l’émission « Invité de la semaine », le journaliste revient sur la question de la demande d’extradition. Lisez les réponses de Léonce Koné !
« Je reconnais les propos que je tiens. Je les revendique quand je les tiens mais ce genre de phrases là je ne les utilise pas. Ce que j’ai dit équivaut à la même chose. Je pense que c’est une démarche inutile, c’est une démarche vaine. Alors, n’essayez pas de me faire croire que j’ai peur, convaincu des paroles que je tiens. (Relance du journaliste :
Je vous cite à propos de …
Ne me citez pas, vous n’y étiez pas, vous citez peut-être une retranscription tronquée d’une déclaration de presse
Ce sont des propos qui ont été tenus le 15 avril dernier
Votre ordinateur n’est pas la bible, je vous dis je n’ai jamais peur de ce que je dis, parce que je réfléchis avant de m’exprimer et donc vous voyez…
Ce sont des propos tirés des archives (sonores) des journaux M. Léonce Koné….
Non non, sortez-moi l’enregistrement, j’ai dit que c’était une initiative vaine et inutile. Ça, ce sont les termes que j’ai employé. Maintenant ce que vous venez de dire là, c’est pas mon langage.
Vous n’avez pas tenu ces propos ?
Non, je ne parle pas d’amuser la galerie, ce ne sont pas mes propos. Ne me faites pas croire que j’ai peur de…
Ce que je dis quand je dis que c’est vain et inutile, c’est pire que ce que vous avez dit là, mais c’est précis. Je vous dis que la citation est fausse. Maintenant ce que j’ai dit se rapproche de cela mais la citation est fausse. Je n’aime pas les citations apocryphes. Quand j’ai dit quelque chose je le reconnais quand je n’ai pas dit, je dis que je ne l’ai pas dit. Et ce que j’ai dit n’est pas moins que ce qui est dit là. Mes termes ne doivent pas être changés »
Sans commentaire !
Qui en veut à Jean-Baptiste Natama ?
Les gens n’aiment pas les gens. Depuis que Jean Baptiste Natama a dévoilé ses intentions d’aller à la compétition présidentielle de 2015, voici les problèmes. Enfin, il ne l’a pas dit ouvertement, mais comme dit l’autre, c’est clair comme de l’eau de roche. Il a créé son parti, la Convention patriotique pour la renaissance (c’est un clin d’œil au panafricanisme) en vue de porter sa candidature. Seulement, voilà. Au Burkina, l’adversité ne se joue pas à ciel ouvert comme à Rome où les gladiateurs se défient devant des foules ivres. Ici, on est tapis dans l’ombre et on jette des peaux de banane à travers des faire-valoir. Ça n’a pas échappé à certains que d’un ministère de souveraineté partent des coups de fil, invitant des journalistes à la conférence de presse des détracteurs de Natama. Quant à ce qui a été dit à ladite conférence, que des choses ordinaires entendues, à chaque fois que des gens désertent leur parti. Par contre, ce qu’il y avait de nouveau, c’est l’accusation portée contre Natama d’entretenir une rébellion contre le nouveau code électoral. Aucune preuve n’est avancée mais l’information a sans doute fait mouche dans l’esprit des partisans de la pensée unique. Alors, on n’attend plus que le pauvre Natama soit immolé comme le mouton de sacrifice !