Revoilà la saison des plantations d’arbres
Le mois d’août est connu pour être le mois de l’arbre au Burkina. On dirait que le Burkina tout entier est dévoré par la fièvre de l’arbre. On plante à tour de bras.
ONG, associations de jeunes, institutions étatiques, particuliers, tout le monde veut faire quelque chose. Au bout du compte, ce sont des centaines de milliers d’arbres qui sont mis en terre. Seulement, dès que nos planteurs ont tourné le dos, la réalité reprend ses droits.
Qui va s’occuper de ces milliers de plants ? Pendant longtemps, on a fermé les yeux sur la question au profit de la propagande. Il fallait célébrer l’activisme et montrer que le Burkina est à la tâche, sous la dynamique impulsion de ses dirigeants. Mais têtue, la réalité que l’on ne veut pas voir impose sa loi. Quels taux de réussite en la matière ?
Chut… Ces choses là sont bien gardées parce qu’elles troublent les bonnes consciences. Mais comme il n’est pas possible de garder les yeux fermés pendant longtemps, on a voulu changer de stratégie.
On plantera désormais dans les périmètres administratifs, les écoles, les lieux de santé etc. Et quel est le bilan de cette réorientation ? On ne vous le dira pas, sans doute parce que ce n’est guère mieux.
Alors que va-t-on nous proposer encore ? Pauvre Burkina ! Y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Alors, circulez, y a rien à voir.
Des promotions politiques dans nos sociétés d’Etat
Le conseil des ministres a pris il n’y a pas longtemps deux décisions qui n’ont pas échappé à la vigilance des Burkinabé. Il a en effet décidé de changer les responsables des deux plus grosses boites pourvoyeuses de fonds de l’Etat.
Vous l’avez sans doute deviné, il s’agit de la SONABEL et de la SONABHY. La chose serait passée inaperçue, n’eût été le profil des nouveaux promus. Les deux nouveaux promus ont-ils la réputation de bon gestionnaire ?
Il ne nous semble pas. Par contre, ils ont un bon argument, celui d’être dans le cercle des amis du petit président. Alors, que viennent chercher des amis du petit président là où on a plutôt besoin de bons gestionnaires pour consolider des sociétés qui peuvent rapporter gros à l’Etat ?
On dit que ceux qui ont été décagnottés avaient réussi à redresser la barre de croissance de ces sociétés qui étaient très mal en point à leur arrivée. Et c’est ce qui est inquiétant. On aurait compris s’il s’était agi d’assigner de nouveaux challenges à ces sociétés auxquels cas le recours à la méritocratie s’avérait nécessaire.
Le Burkina ne manque pas d’hommes et de femmes de mérite qui ne demandent qu’à le prouver. Mais non, au lieu de cela, on a privilégié la délibération occulte. Soit ! Les Burkinabé que nous sommes devrions donc en prendre acte mais en ouvrant l’œil et le bon.
Il est de notre responsabilité de faire en sorte que l’argent de nos sociétés n’aille alimenter les caisses noires de quelques barons dans les cercles du pouvoir. Vigilance ! Les Burkinabé doivent prendre leur avenir en main. Personne ne le fera à leur place.
Alerte sur les distributeurs de billets de banque !
Dans la soirée du 23 juillet dernier, une dame se présente dans un distributeur de billets de banque sis Avenue Kwamé NKhrumah pour y retirer de l’argent.
Elle tape le montant demandé et attend. Aucun billet ne se présente. Sur le ticket qui est débité, il est mentionné : « l’opération n’a pu être effectuée ». Ne comprenant pas ce qui se passe, la dame interroge la machine sur la situation du compte. Surprise !
La somme demandée qui n’a pas été libérée a été néanmoins prélevée du compte. La dame est gagnée par le désarroi. Qu’est-ce qui dit que cette foutue machine ne va pas libérer la somme dès qu’elle serait partie ? Elle interroge le vigile pour savoir si pareille situation s’est déjà produite. Ce dernier ne confirme pas.
La dame pas vraiment rassurée aurait passé une très mauvaise nuit. Le lendemain, elle se précipite dans l’agence la plus proche de son domicile. Elle y apprend que son compte a bien été débité mais l’agent de la rassurer que la situation sera rétablie dans la journée. Mais dites-nous, que se serait-il passé s’il n’y avait pas eu réclamation ? Vivement qu’on rassure les clients sur de telles déconvenues !