L’ostracisme, c’est le sort subi pendant longtemps par votre canard en raison de ses analyses critiques sur la gouvernance, la corruption et les violations des droits humains. Aujourd’hui encore, certains ne manquent pas de nous assommer avec des rappels à l’ordre intempestifs quand nous affichons des positions qui gênent. Pas facile de faire du journalisme au Faso quand la culture de la complaisance servile prétend civiliser nos esprits. Et voilà que LAT qui a si souvent été la cible de nos critiques nous découvre des vertus. « Je salue ici le professionnalisme, l’esprit d’anticipation et l’objectivité avec lesquels vous avez fait la revue de l’action gouvernementale d’avril 2011 à avril 2012 ». Et de souligner : « le rôle inestimable que joue au quotidien votre organe dans l’espace médiatique burkinabé ». C’est franchement bon pour le moral. Les gratte-papiers n’ont pas l’habitude de tels compliments de la part de ceux qui nous gouvernent. Merci LAT pour ces compliments mais nous les prenons comme une invite à continuer à jouer la mouche du coche, à constamment user de l’aiguillon qui empêche nos responsables de dormir sous l’effet soporifique des privilèges du pouvoir. Sur ce point, vous pouvez compter sur L’Evénement. En retour, nous tenons aussi à féliciter LAT pour la dépénalisation des délits de presse et tout ce qui a été obtenu sous son autorité pour permettre à la presse de mieux assurer sa mission d’information.