La salle des fêtes de la mairie de Pô a accueilli la finale de la compétition. Le lycée privé Philadelphie face au lycée provincial de Pô. Les deux établissements finalistes se sont affrontés sur le thème « L’éducation est l’ultime arme de lutte contre le terrorisme au Burkina Faso ». Chacun des deux établissements était représenté par trois candidats.
Les élèves Ouèkwè Lihinatou Hélène Yaguibou, Abdoul Djalil Bakiaoueyen Salwo et Wend-kûnni Albert Sawadogo étaient les débateurs du lycée provincial de Pô. Quant au lycée privé Philadelphie, il était défendu par les élèves Adama Ketsia, Ayanyié Kadi et Djamila Nikiéma. Les candidats ont usé de stratégies et d’arguments pour convaincre le public et surtout le jury composé de cinq membres.
Le professeur des lycées et collèges Apiou Neguste Aissira a présidé le jury. A l’issue des confrontations, c’est le lycée provincial de Pô qui est déclaré vainqueur. Ses candidats se sont montrés plus convaincants aux yeux du jury. Cet établissement remporte un autre prix. Le meilleur débatteur est revenu à Abdoul Djalil Bakiaoueyen Salwo. Les débats terminés, les deux lycées ainsi que leurs candidats respectifs ont été récompensés.
Les débateurs du lycée provincial de Pô ont, en plus du trophée, reçu chacun une tablette, des romans, des documents sur la décentralisation et le développement personnel et une attestation de participation. L’établissement a également reçu un lot de romans pour renforcer sa bibliothèque. Le lycée privé Philadelphie a lui, reçu des lots de romans pour sa bibliothèque. Aussi, chacun de ses trois candidats s’est vu attribuer des documents sur la décentralisation et l’éloquence, un lot de romans et une attestation de participation.
Les établissements arrivés 3è et 4è que sont respectivement le Collège d’enseignement général (CEG) de Pô et le lycée Tedam ont également bénéficié de lots de romans et de documents sur la décentralisation.
« Susciter chez les plus jeunes, l’intéressement à la gestion de la chose publique »
Pour le parrain de la compétition, l’enseignant chercheur à l’université Norbert Zongo de Koudougou Hervé Bagassè Kafimbou, cette activité est la bienvenue. Il a apprécié le thème retenu pour la finale qu’il a trouvé pertinent et d’actualité. Dr Hervé Bagassè Kafimbou a adressé ses vives félicitations et encouragements aux différents candidats. « Qu’ils sachent qu’il n’y a pas de perdant ni de gagnant à l’issue de ce débat. Chacun repart avec un plus et c’est justement l’objectif recherché à travers cette activité. » a-t-il fait remarquer. « Susciter chez les plus jeunes, l’intéressement à la gestion de la chose publique », voilà tout le sens que le GRAPDL donne à cette activité.
Pour son président Alexandre Adoua, la relève est très importante pour un pays. Il est donc nécessaire de préparer les jeunes qui assureront cette relève aux tâches qui seront les leurs dans l’avenir. Selon les membres de l’association, la réussite de cette activité a été rendue possible grâce à la contribution de partenaires et à l’accompagnement sans faille des autorités provinciales. Le GRAPDL n’a pas omis de les remercier.
Débutée le 30 avril, cette compétition a connu la participation de neuf établissements au total. Les deux premiers débats ont été menés le jour même du lancement de la compétition. Le tout premier débat opposait le lycée privé de Pô au CEG de Agonon autour du thème « Les élèves sont les seuls responsables de leur échec à l’école ». Ensuite, ce fut au tour du CEG de Pô d’affronter le lycée municipal sur le thème : « Les grossesses en milieu scolaire sont un manque de responsabilité parentale ».
Le lendemain, soit le 1er mai, quatre confrontations étaient au programme. Le lycée Philadelphie avec le collège Notre dame de Fatima qui ont ouvert les hostilités. Ils se sont opposés sur « l’utilisation de l’internet par les élèves en milieu scolaire perturbe les apprentissages scolaires ». Quant aux trois autres oppositions, elles ont porté respectivement sur les sujets comme le système éducatif burkinabè, la femme instruite et la vie de foyer, la culture citoyenne de la jeunesse burkinabé et l’éducation sexuelle des jeunes.
Ibrahim BILLA (Stagiaire)
