Les faits se sont passés le vendredi 6 janvier 2023 à Ouagadougou. Des individus mal intentionnés filaient Dr Daouda Diallo. Habillés en civil, ils rôdaient aux alentours de son bureau, attendant le bon moment pour passer à l’acte. Une source anonyme, au courant du projet funeste, alerte le Secrétaire général du Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC) du danger et le conseille de quitter son lieu de travail le plus vite possible. “Sinon tu seras enlevé”, justifie la source.
Elle l’invite à remarquer “la présence suspecte de certains individus” autour de son bureau. Daouda Diallo prend l’alerte au sérieux et quitte les lieux. Dès qu’il se trouve hors des locaux, un binôme motorisé le prend en filature. Mais il réussit à se soustraire à leur vigilance et se réfugie chez des “camarades” du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme (MBDHP) jusqu’aux environs de 19 heures. Daouda Diallo quitte son premier refuge pour une autre cachette. Il est 22 heures. Cette fois-ci, une course poursuite s’engage contre lui mais il réussit une fois de plus à s’échapper. Cependant, il reste sous menace.
Qui en veut au SG du CISC ? Pourquoi ? Qui sont les commanditaires ? Daouda Diallo a toujours dénoncé les meurtres et assassinats ciblés de Burkinabè, notamment de la communauté peule, au nom de la lutte contre le terrorisme. Le gouvernement de la transition doit éclaircir cette affaire pour ne pas donner l’impression d’être le ferment de ce climat de terreur.