Un nouveau bureau de 22 membres. Dans cette nouvelle équipe dirigeante, vous trouverez des enseignants-chercheurs, des couturiers, des mécaniciens, des ménagères, des étudiants, des instituteurs, des enseignants de lycée et des paysans. Les congressistes ont jeté leur dévolu sur ces personnes pour présider aux destinées de l’ODJ pour les quatre prochaines années.
Ce troisième congrès s’est tenu sous le thème : « Face à l’évolution chaotique de notre pays sous la houlette de la bourgeoisie réactionnaire alliée aux puissances impérialistes, principalement française qui se traduit par l’échec de l’électoralisme d’une part et l’échec du putschisme d’autre part, l’avènement de la guerre civile réactionnaire qui endeuille nos populations particulièrement la jeunesse ; considérant la résistance populaire qui se développe malgré cette situation chaotique, renforçons notre organisation pour la mettre à la hauteur des exigences de l’heure, renforçons le camp de l’alternative à la faillite du système néocolonial, développons la solidarité internationaliste de la jeunesse en faveur des luttes en particulier celles de la jeunesse populaire du Mali, du Niger, etc. contre les menées impérialistes notamment françaises. » Ce congrès a été l’occasion pour les militants de l’ODJ « d’analyser la vie de la structure et le contexte international, africain et national. »
Plusieurs organisations invitées à la cérémonie de clôture ont dit toute leur admiration à l’ODJ pour ses actions en faveur des populations des villes et campagnes du Burkina Faso et pour les différentes luttes engagées dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Selon le Secrétaire exécutif du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), Sagado Nacanabo, « l’Organisation démocratique de la jeunesse fait face à une adversité inqualifiable. J’en veux pour preuve les deux corps de vos militants Fahadou Cissé et Hama Balima qui attendent depuis trois ans une autopsie. Votre contribution est énorme dans la vie du REN-LAC. La répression féroce que subit votre organisation est la preuve que vous êtes l’espoir de tout un peuple.»
D’après le président de l’ODJ Gabin Korbeogo, son organisation a engrangé « des acquis mais il y a des insuffisances. A ce jour, la structure est présente dans les 45 provinces avec 37 sections et huit comités d’initiative et 226 sous-sections. Nous avons fait une progression dans la structuration par la mise en place de sept nouvelles sections, 86 nouvelles sous-sections, 31 nouvelles cellules féminines et près de 200 nouveaux comités. Nous disposons de près de 800 comités de village et de secteurs. » Ces chiffres, à en croire le président de l’ODJ, montrent que « la crédibilité de l’Organisation ne fait que se renforcer auprès de la jeunesse populaire et des couches fondamentales. »
Les congressistes ont condamné « les menées impérialistes », les remises en cause des libertés et ont lancé un appel à la solidarité avec les Personnes déplacées internes. Gabin Korbeogo a engagé ses militants à « poursuivre avec suite et détermination l’implantation de l’ODJ à travers le pays et dans les différentes couches de la jeunesse afin de contribuer de façon efficiente à la construction d’un mouvement d’unité populaire pour un changement révolutionnaire. » Parlant du coup d’Etat du 24 janvier 2022, le président de l’ODJ estime « qu’il est intervenu dans un contexte trouble.
Et aujourd’hui, la partie de la population qui a toléré à ses débuts le régime militaire a vite fait de déchanter face à son incapacité à lutter efficacement contre le terrorisme et à résoudre les préoccupations pressantes. (…) Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) s’est résolument orienté vers la restauration des anciens caciques du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et la remise en cause des libertés démocratiques. » Trois semaines après cette sortie, son analyse est confirmée avec le retour au bercail de Blaise Compaoré le 07 juillet 2022.
Mohamed OUEDRAOGO