Fin de chômage pour le colonel Sidi Paré. Après son débarquement du gouvernement le de transition en 2015 suite au putsch manqué du 16 septembre 2015, le magistrat militaire était resté sans poste dans l’attente de son jugement devant la Haute Cour de justice. Membre de l’exécutif, il ne pouvait être jugé comme les autres accusés devant le Tribunal militaire de Ouagadougou. Magistrat militaire de profession, le Colonel Sidi Paré occupait le poste de Directeur de la justice militaire, lorsqu’il fut nommé en juillet 2015 ministre délégué chargé de la sécurité.
Le pays était en transition politique après la chute, le 31 octobre 2014, du régime Blaise Compaoré. Mais Sidi Paré est limogé du gouvernement de transition à l’issue de la tentative de putsch du 15 septembre 2015 du Conseil national de la démocratie (CND), dirigé par le général Gilbert Diendéré. Le magistrat militaire est accusé de connivence avec les putschistes. Il est alors arrêté le 7 octobre 2015, puis détenu à la gendarmerie avant d’être transféré à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA).
Le 08 septembre 2016, il est auditionné pour la première fois sur le fond du dossier en présence de son avocat, lequel va introduire le même jour, une demande de mise en liberté provisoire. L’ex ministre délégué est alors libéré une semaine plus tard, soit le 16 septembre. Si les autres accusés avaient été jugés devant le Tribunal militaire, le colonel Paré lui était dans l’attente de son procès par la Haute cour de justice en raison de sa qualité de ministre pendant les évènements.
Sa nomination, le 29 mai dernier, par le Capitaine Ibrahim Traoré, comme conseiller technique du ministre chargé de la défense et des anciens combattants, Kassoum Coulibaly semble donc être un retour en grâce.
