La courbe n’a fait qu’augmenter. Depuis le début du premier acte terroriste enregistré sur le sol burkinabè le 04 avril 2015, l’Etat burkinabè a augmenté de façon croissante les dépenses liées à la lutte contre le terrorisme. Ces dépenses prennent en compte l’alimentation des hommes déployés sur le terrain, les primes d’opérations intérieures qui leur sont servies, les frais de carburant et de lubrifiants pour les patrouilles et autres sorties sur le terrain. De 2015 à 2021, le Burkina a dépensé de 143 074 394 francs CFA à 22 744 880 284 francs CFA pour ces trois rubriques. En 2018, une vague de marches de soutien aux FDS s’est répandue à travers le Burkina. Ouagadougou, Ouahigouya, Dédougou, Bobo-Dioulasso … sous l’égide de membres du gouvernement et de responsables administratifs, les forces vives ont battu le macadam pour apporter leur soutien aux forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme. Ces marches ont généralement été accompagnées de remises d’argent comme contribution à l’effort de guerre. Les Forces de défense et de sécurité ont bénéficié par ailleurs de dons des citoyens ou de structures publiques ou privées dans le cadre de la lutte contre l’insécurité. La traçabilité et l’usage de ces fonds pose souvent problème. D’autres fonds n’iront ni aux Forces armées nationales ni à la police nationale.
L’argent et la lutte contre le terrorisme, épisode 02
Le ton a été donné par le Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile de Safiatou Lopez Zongo et d’autres mouvements de la société civile Citoyens africains pour la renaissance (CAR) de Hervé Ouattara, du M21 de Marcel Tankoano. Le 13 janvier 2017, ces responsables de la société civile ont marché pour…
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