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Lucarne Citoyenne N°282

 Alassane Ouattara et la politique au Faso

Le président ivoirien ne dort plus depuis que rien ne va plus sur les rives du Kadiogo. On se souvient des médiations qu’il a tentées entre les frères ennemis du CDP, au lendemain des démissions des anciens premiers responsables dudit parti.

Il a aussi reçu à Abidjan les principaux ténors de l’opposition pour tenter de colmater les brèches et permettre à Blaise de solliciter un nouveau bail. Des émissaires ont poursuivi les contacts par la suite avec les premiers responsables du MPP en dehors du Burkina.

Il faut croire que tout ça n’a rien donné au vu de la tournure des choses. Constatant son échec à vouloir vendre son histoire de lenga à ses opposants, Blaise a changé de stratégie. Il veut maintenant assécher la cagnotte de ses opposants. Et pour cela, il se serait encore tourné vers Alassane Ouattara.

La nouvelle mission qui lui a été confiée, c’est d’intervenir auprès de leurs pairs africains, en particulier de la sous-région, afin que ces derniers arrêtent de financer ses opposants. A ses yeux, ce sont ces financements qui expliquent la grande capacité de mobilisation de ses opposants.

Il ne rend pas la vie facile à Alassane puisque à ce qu’on dit, il téléphone régulièrement pour s’enquérir des résultats de ses entretiens avec les pairs !

Un mercenaire burkinabè pris par les services d’un pays voisin

Il n’y a pas longtemps, un Burkinabè a été pris dans un pays voisin en possession d’une arme à feu dissimulée dans ses bagages. Quand on l’a cuisiné, il s’est vite mis à table.

De sa déposition, il ressort que c’est un barbouze en mission commandée. Pour se sauver d’affaire, il aurait dit qu’il n’avait nullement l’intention d’exécuter la mission qui lui a été demandée ayant réalisé la gravité de l’acte qu’il s’était engagé à accomplir. Mais n’étant pas naïf pour rebrousser chemin, parce qu’en pareille circonstance, il sait ce qui l’attend, il a tout simplement décidé de continuer vers d’autres cieux.

A-t-on cru à son histoire ? On ne le sait trop. Seule certitude, son arme aurait été retirée. La morale de l’histoire, le Faso est devenu trop dangereux. Quand des gens s’assoient dans leur salon pour programmer la vie des autres, exactement comme si l’on commandait un article de commerce, c’est que le Faso n’est décidément plus ce qu’il était.

Si le Burkinabè se savait pauvre, il n’en avait pas moins le sens de l’intégrité et surtout le sens du respect de la vie humaine.

Le plaidoyer d’Albert en faveur d’une cheffocratie

Dans un essai dédicacé le 14 juin dernier, le professeur Albert Ouédraogo lance un vibrant plaidoyer pour le sauvetage de la chefferie en péril. L’homme est convaincu que la chefferie traditionnelle est un patrimoine qu’il faut sauvegarder.

Notre démocratie qui est un mimétisme de la démocratie occidentale montre chaque jour ses limites. L’institutionnalisation de la chefferie traditionnelle pourrait selon le professeur apporter l’élément vivifiant nécessaire à notre démocratie en ce qu’elle est un référentiel auquel se reconnaît la plus grande partie de nos populations. 

Pour juger de la pertinence du plaidoyer du professeur, il faut pouvoir mesurer l’influence réelle de celle-ci auprès d’une population majoritairement jeune qui ne se réfère plus à une institution qui relève à ses yeux du passé. Par ailleurs dans les pays qui l’ont constitutionnalisée, quelle influence positive celle-ci exerce-t-elle sur le fonctionnement des institutions démocratiques de ces pays, ainsi que sur la vie des citoyens ?

Il faut prendre garde à ne pas confondre la réactivation d’une institution traditionnelle à des fins politiciennes avec le besoin impérieux parce que souhaité par les masses d’une institution qui aurait encore un rôle supposé sur le plan psychologique et moral mais aussi sur le plan administratif !

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