Présent à Ouagadougou dans le mois de juillet pour sa traditionnelle soirée de prêche annuelle, nous avons rencontré le guide spirituel de la confrérie Tidjanya, Cheick Abdoul Aziz Aguib Soré. Même annoncé, il n’est pas toujours évident d’obtenir le tête-à-tête prévu avec cet homme qui ne semble pas maitriser son emploi du temps. Entre ses amis, ses adeptes, ses élèves et ceux qui viennent chercher la santé ou la prospérité dans leurs affaires… Après 5h de pied de grue dans l’après-midi du jeudi 16 juillet 2022, nous avons décroché cinq minutes pour fixer un nouveau rendez-vous le lendemain vendredi à 8h. Ce jour-là, c’est finalement entre 10h et 12h que les échanges ont eu lieu. Ce Burkinabè d’une quarantaine d’années, originaire de Nouna dans la Boucle du Mouhoun et résident au Mali, a la particularité de se déplacer avec un long cortège et de remplir les stades « recto-verso » pour ses rassemblements dans son pays. Ses admirateurs estiment qu’il n’a pas sa langue dans la poche et est véridique. Ses contempteurs, eux, pensent qu’il frise l’arrogance et s’écarte souvent de l’islam. Cheick Abdoul Aziz Aguib Soré répond à tout cela à travers cette interview réalisée en mooré et traduite et retranscrite.
Chaque année vous organisez au moins une grande soirée de prêche à Ouagadougou et cette année le rendez-vous c’était le 22 juillet 2022 au stade municipal Joseph Conombo. A quoi répondent ces rassemblements ? Avec l’environnement qui est le nôtre ces temps-ci, faits d’attaques meurtrières, d’abandons de villages et de biens, de famine… il est un…
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