Construit sur financement des Lions Clubs du Burkina Faso, le Bâtiment à niveau R+1, d’un coût de 205 millions FCFA a été inauguré ce vendredi 30 juin 2023. L’infrastructure comporte au total 20 salles dont des bureaux pour médecins, des salles de soins, des vestiaires, des salles d’attente…. Sa construction a respecté toutes les normes exigées en vigueur, rassure-t-on du côté des donateurs.
Le chef du parlement de la Pédiatrie, le Pr Fla Koueta, a indiqué que le bâtiment vient répondre au besoin d’avoir une infrastructure et des équipements adaptés non seulement pour le travail des soignants mais aussi pour les soins de qualité. Le service d’oncologie pédiatrique qui a vu le jour en 2005 était véritablement à l’étroit. Car le nombre de malades est passé de 15 en 2005 à une moyenne 150 nouveaux malades qui sont reçus chaque année depuis une décennie.
Certes beaucoup d’efforts sont faits en matière d’amélioration de la prise en charge, mais les défis restent nombreux comme la vulgarisation des « dépistages précoces, la possibilité de faire des examens complémentaires et l’acquisition des anticancéreux », qui sont assez onéreux.
Le directeur général du CHU-YO, Ousmane Néré, a salué le geste des donateurs qui va non seulement améliorer les conditions de séjour des patients mais surtout permettre aux professionnels de santé de déployer tous leurs savoir-faire en matière de prise en charge des enfants atteints de cancers. Il les a rassurés du bon usage qui sera fait de ce bâtiment qui permet d’ailleurs de rehausser l’image de l’hôpital. Le Gouverneur du district 403 A3, Daouda Diallo a remercié le pool des donateurs nationaux et internationaux dont les contributions ont permis d’ériger ce joyau architectural. Il a rassuré les acteurs du CHU-YO que le volet équipements sera bel et bien exécuté conformément à leur engagement.
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Nouvelles techniques chirurgicales : « On espéra qu’après ça, la prochaine grossesse ira jusqu’à son terme », espère le Dr Sébastien Madzou
En marge du 10 ème congrès des gynécologues obstétriciens du Burkina, la SOGOB a organisé les 19 et 20 juin 2023 au CHU-Yalgado Ouédraogo une formation pratique sur des nouvelles techniques de chirurgie vaginale. Le Pr Mamadou Lamine Cissé du Sénégal, et le franco -congolais, le Dr Sébastien Madzou du CHU de Angers (France) étaient les personnes ressources vulgarisateurs d’expériences. Le Pr Sebrago Kiemtoré explique un cas de prolapsus génital (l’utérus qui a tendance à sortir par les voies vaginales) chez une dame de 47 ans, vendeuse de condiments. Cela est « très gênant pour elle quand elle veut rouler à moto, même pour s’asseoir ou marcher pour uriner c’est difficile…. ». « Nous allons faire remonter la vessie pour bien la repositionner en mettant un dispositif qui évite que la vessie sorte hors du vagin », a expliqué le spécialiste. Mieux, la « béance vulvaire et le rectum qui tendait à descendre seront réparés par voie vaginale »
La nouvelle technique est plus efficace, plus facile et plus économique, surtout la récupération est plus rapide. Car « avant, il fallait ouvrir le ventre, et aller ensuite ouvrir au niveau du vagin pour pouvoir faire ces réparations. Maintenant avec la seule voie vaginale on arrive à tout faire », précise le Pr Kiemtoré. L’avantage avec cette technique c’est qu’il y a moins de saignement ; elle est moins douloureuse et la récupération se fait au bout de 48 heures permettant ainsi à la patiente de rentrer chez elle après l’intervention.
Le Pr Kiemtoré a, au nom du chef du département de Gynécologie obstétrique, remercié la direction générale pour les facilités accordées. En principe, une chirurgie de prolapsus coûte 250.000F, mais dans le cadre de cette activité, 9 femmes en ont bénéficié gracieusement.
Le second cas concerne une patiente de 30 ans ayant fait 8 fausses couches. Elle a subi 4 cerclages mais malgré tout, elle ne gagne pas d’enfant.
Elle a été prise en charge au bloc ce 19 juin par le Dr Sebastien Madzou qui explique l’intervention. En termes simples, on peut résumer cette innovation qui a consisté à poser une bandelette un peu haut dans le col de l’utérus. Cette bandelette va provoquer une fibrose un peu plus haut du col et fera en sorte que la prochaine grosse ne coule pas et puisse aller jusqu’ à son terme. Cette technique est plus efficace que l’ancienne, et « on espère que cela permettra à la femme d’avoir un enfant », souhaite l’expert Madzou.
La bandelette peut se poser pendant et après la grossesse. Cette technique de cerclage peut permettre enfin à la femme d’avoir un enfant.
De nombreux médecins en spécialisation de Gynécologie-obstétrique, les attachés de santé, et les sages-femmes ont bénéficié de ce partage d’expériences enrichissantes.
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